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Les Ambassadeurs du Mayay® : Gardiens du Bois Sacré et de l’Avenir du Gabon

Photo du rédacteur: MavikanaMavikana

Libreville, Gabon – Une révolution est en marche au cœur du bassin du Congo. Elle ne se fait pas dans les bureaux de ministères, ni dans les salles de conférence des grandes entreprises. Elle germe dans les forêts, dans les villages, et surtout dans l’esprit d’une jeunesse gabonaise prête à revendiquer son héritage.



Mayay®, plus qu’un produit, est devenu un mouvement, une mission. Sous l’impulsion de l’organisation Gabon Terre d’Avenir (GTA) et de son réseau d’acteurs engagés, une nouvelle génération d’Ambassadeurs du Mayay® émerge. Leur mission ? Protéger l’iboga et les forêts sacrées, réinventer leur identité, et construire un avenir où le Gabon ne subit plus son destin, mais l’écrit.



L’Iboga, Plus qu’une Plante : Un Symbole


L’iboga, cet arbuste aux vertus thérapeutiques et spirituelles, a longtemps été considéré comme un secret gardé du Gabon. Utilisé depuis des siècles dans les cérémonies initiatiques du Bwiti, il est à la fois un guide spirituel et un remède puissant.


Mais aujourd’hui, il est aussi une ressource convoitée. Alors que la demande internationale explose, avec un intérêt croissant pour ses applications dans la médecine et le bien-être, l’iboga est menacépar des récoltes incontrôlées, le braconnage et le trafic illégal.


Face à ce défi, les jeunes Ambassadeurs du Mayay® se lèvent comme des protecteurs du bois sacré. Ils ne se contentent pas d’en parler : ils agissent.


Les Ambassadeurs du Mayay® : Une Génération de Gardiens


GTA a lancé une initiative inédite : la formation et la mobilisation de jeunes protecteurs des forêts et de l’iboga. Ces Ambassadeurs du Mayay® sont des écologistes, des artistes, des entrepreneurs et des leaders communautaires, tous engagés à redonner à l’iboga et à la forêt tropicale leur rôle central dans l’avenir du Gabon.


Leur action repose sur trois piliers :

1. Protéger et régénérer les forêts sacrées

• Plantation et entretien de nouveaux plants d’iboga dans les villages et en zones protégées.

• Sensibilisation des communautés rurales pour promouvoir une culture durable.

• Surveillance des forêts pour prévenir le braconnage et l’exploitation illégale.

2. Faire rayonner la culture Mayay®

• Organisation de camps initiatiques pour reconnecter la jeunesse aux savoirs ancestraux.

• Création de contenus artistiques et éducatifs (musique, peinture, documentaires) pour faire découvrir le Bwiti et les traditions gabonaises au monde entier.

• Construction d’un réseau international de sympathisants, des chercheurs aux artistes, qui soutiennent la vision du Mayay®.

3. Transformer l’iboga en un moteur économique éthique

• Encourager les jeunes à se lancer dans l’herboristerie et la transformation de plantes locales.

• Promouvoir l’idée que le Gabon n’exporte pas simplement une matière première, mais un savoir-faire, une tradition, une vision.

• Favoriser les circuits courts pour que les communautés restent maîtresses de leur production et bénéficient directement de leurs richesses naturelles.


Ndossi Village : L’Épicentre de la Renaissance Mayay®


Au nord de Libreville, dans les profondeurs du parc national d’Akanda, Ndossi Village est devenu le sanctuaire de ce renouveau. Plus qu’un lieu de vie, il est une école de la résilience, un centre où les jeunes viennent apprendre, s’initier, et surtout s’engager.


C’est ici que se tiennent les premières grandes réunions des Ambassadeurs du Mayay®. Dans l’ombre des grands arbres, autour des feux de camp, on ne parle pas seulement de l’avenir de l’iboga, mais de celui du Gabon tout entier.


« Nous voulons que l’iboga reste un trésor du Gabon, et qu’il ne devienne pas un simple produit exporté sans âme », explique un jeune leader du mouvement. « Nous voulons une industrie qui respecte nos valeurs, qui protège nos traditions, qui génère de la richesse ici, pas ailleurs. »


Un Message pour l’Afrique et le Monde


L’initiative Mayay® dépasse largement les frontières du Gabon. Elle incarne une réponse à une question fondamentale qui concerne tout le continent africain : comment concilier héritage culturel et modernité, comment bâtir une économie indépendante, comment faire en sorte que l’Afrique cesse d’être une terre d’extraction pour devenir un centre de création.


À travers les réseaux sociaux, les événements culturels et les collaborations internationales, les Ambassadeurs du Mayay® commencent à porter leur message loin au-delà des forêts gabonaises.


Leurs slogans résonnent déjà dans les rues de Libreville :


« Le Mayay® n’est pas qu’un produit, c’est un état d’esprit. »

« Protéger la forêt, c’est protéger notre avenir. »

« L’émancipation passe par la réappropriation. »



Un Avenir Qui Se Construit Dès Aujourd’hui


GTA et le mouvement Mayay® sont en train d’écrire une nouvelle page de l’histoire du Gabon. Une page où la jeunesse ne fuit plus son passé, mais le revendique comme une force.


Leur ambition n’est pas simplement de protéger un arbre, une forêt, une plante sacrée. C’est de protéger une identité, une mémoire collective, et de construire un futur où l’Afrique ne demande plus sa place, mais la prend.


Alors que je quitte Ndossi Village, je croise un groupe de jeunes volontaires en train de planter de nouveaux ibogas. L’un d’eux lève les yeux vers moi et dit :


« Ce que nous faisons ici, c’est pour les générations futures. »


Et en voyant cette jeunesse déterminée, enracinée dans son héritage mais tournée vers l’avenir, je comprends que le Mayay® n’est pas une simple mode, ni un simple projet. C’est un mouvement qui va redéfinir le Gabon.


Et peut-être même, réveiller toute une Afrique.





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